Dans son programme de campagne en 2020, David Gehant affirmait vouloir faire de Forcalquier un territoire « ambition zéro déchet » ; mais il ne s’est toujours pas donné les moyens de cette ambition
Au moment où notre territoire transforme son système de collecte des ordures, c’est l’occasion d’aller plus loin sur ce sujet. L’association Zero Waste France, qui milite pour la réduction des déchets depuis 25 ans, et a acquis une grande expertise en la matière, indique que pour réaliser ce programme, il faut avoir « une approche où la réduction des déchets devient le moteur transversal du projet territorial (…), où le service public de gestion des déchets se recentre sur la prévention, et où le meilleur déchet est celui qui est évité » https://www.zerowastefrance.org/.
La première étape d’une politique réellement ambitieuse consiste donc à favoriser les modes de consommation qui génèrent le moins de déchets — magasins de producteurs, de vrac, marchés locaux… — et à soutenir les initiatives de prévention, type ateliers zéro déchet ou de réparation.
De nombreuses collectivités se sont déjà lancées dans ce chantier, et les retours d’expérience montrent que ça marche. Mais elles n’ont pas seulement modifié la manière de collecter les déchets. Elles ont aussi développé la prévention (en incitant les acteurs locaux à diminuer la production d’emballages par exemple), mis en place un volet pédagogique (expliquer les avantages de diminuer les ordures ménagères, apprendre à trier correctement) et surtout elles l’ont fait dans une vraie concertation avec les habitants.
Réduire les déchets organiques
Idem pour le tri des déchets organiques. L’installation de composteurs collectifs dans notre ville est une bonne initiative, mais c’est le service minimum pour se mettre en conformité avec la loi anti-gaspillage, qui oblige les communes à fournir aux habitants les moyens de trier les biodéchets à la source à partir du 1er janvier 2024. Il manque l’ambition et l’accompagnement nécessaires pour espérer des résultats concrets : pas ou peu d’information, pas de formation au compostage, des composteurs trop peu nombreux et pas assez visibles. C’est pourtant une des mesures les plus efficaces pour réduire nos poubelles résiduelles à la source, puisque les déchets organiques en constituent encore le tiers.
Pragmatisme et expérience
L’Ademe ou Zero Waste France proposent aux élus locaux et aux agents des formations et des retours d’expérience de collectivités pionnières. Pourquoi la mairie ne ferait-elle pas appel à ce genre d’accompagnement ? Être pragmatique, c’est aussi reconnaître qu’on ne sait pas tout et qu’on gagne en efficacité en s’appuyant sur les expériences existantes.
Marie-Aube Ruault
« Menée de manière ambitieuse, une telle stratégie peut en outre engendrer de nombreux bénéfices locaux : réduction de l’impact environnemental, création d’emplois, baisse des coûts de gestion des déchets, amélioration du cadre de vie, lien social, résilience… » Zero Waste France
Extrait du programme de campagne de David Gehant en 2020
« Un développement durable pragmatique ! Devenir territoire “ambition zéro déchet” afin d’améliorer le tri (…) en conformité avec les recommandations de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise des énergies) et intégrer une part incitative dans la taxe d’enlèvement des ordures ménagères afin d’encourager les bons trieurs. »
Les lundis matin entre 10 h et 12 h, au 14 de la rue Grande, la porte à gauche de l’entrée du musée.
Retrouvez ci-dessous l’ensemble des tracts envoyés aux forcalquiérennes et forcalquiérens.