Sur la place
Numéro 11 - janvier 2024

EDITO

Mieux qu’un conte de Noël

C’est devenu un bruit de fond. Une parole relayée sur les réseaux sociaux, dans les journaux et par la force de frappe de la communication municipale. À la tête de notre ville se trouverait un homme d’exception, à la volonté d’airain qui jamais ne doute et renverse tout obstacle. Pourtant, derrière la fumée de la mise en scène, l’action décisive peine à se voir. Modestement, nous proposons dans ce numéro de fin d’année d’ouvrir quelques nouvelles perspectives — très concrètes — pour une époque troublée et inquiète.

Imaginons ainsi un territoire qui prenne la main sur sa production d’énergie en préservant à la fois les paysages et la biodiversité : électricité abondante, rente financière partagée entre les communes, maîtrise de la transition écologique.

Imaginons un territoire qui, par la dynamique d’un engagement politique fort, se décide à investir dans les mobilités du quotidien, mise sur les transports en commun et croit aux vertus du vélo.Imaginons un territoire qui comprenne que la meilleure politique pour les déchets exige de les réduire à la source et pas seulement de changer le mode de collecte.

Imaginons une parole publique qui retrouve sa juste place : écoute, confiance, sincérité.

Un conte de Noël ? Non ! C’est possible ailleurs, donc pourquoi pas chez nous ?

Charles Dannaud

Notre immobilité, leur priorité

L’énergie solaire, c’est d’abord l’affaire des citoyens

Ambition zéro déchet affichée, pas réalisée

L’association au travail

À la mairie, la valse des conseillers

Le bureau des élus d’opposition

Un grand démocrate… à condition que tout le monde soit d’accord avec lui

Numéro 10 - septembre 2023

EDITO

La convivialité estivale

À quoi tient l’ambiance si particulière de Forcalquier ? D’où vient ce plaisir partagé, autant par le visiteur de passage que par l’habitant de longue date, d’arpenter les rues ou de s’asseoir aux terrasses des cafés ? La lumière et le cadre exceptionnels ne suffisent pas : la ville ne serait que carte postale sans la qualité de la vie collective qui s’épanouit ici. Cette atmosphère est le fruit d’un équilibre subtil, construit par celles et ceux qui font vivre le centre ville, qui y vivent, qui y travaillent, qui y viennent.

Sauf que, cet été, les terrasses ont envahi les trottoirs, les voitures ont imposé leur masse et leur nombre hors des parkings autorisés et les sonos lourdes des restaurants ont trop souvent débordé dans les rues.

L’activité économique saisonnière est essentielle à bon nombre de commerçants, c’est un fait. Mais les excès et les dérives de cet été doivent nous alerter : la singularité de Forcalquier, son pouvoir d’attraction, tiennent beaucoup à la convivialité de ses habitants.

S’ils en venaient à fuir la vie locale l’été, il ne resterait plus qu’une ambiance sans âme alimentée par un marché nocturne pour faire joli et des bars à cocktails avec musique boumboum.

La Côte d’Azur, en somme. La mer en moins. ■ CHARLES DANNAUD

Énergie solaire, le grand déploiement

Gestion de l’eau : la lourde responsabilité de Forcalquier

Pour la concertation, on repassera

Terminé, les bacs à ordures au coin de la rue

Ordures ménagères : le tri des électeurs

Vive la place publique !

La « bourse au mérite » : un chèque, c’est bien ; un accompagnement, c’est mieux

Numéro 9 - juin 2023

EDITO

Autosatisfaction et absence de vision

Les professionnels de la politique ont des exercices imposés à leur agenda, dont la célébration du mi-mandat. À Forcalquier, nous n’y échappons pas : invitation de tous les habitants à une réunion publique suivie d’un buffet, émission spéciale de BFM DICI, numéro exceptionnel du bulletin municipal… Le mandat est à sa moitié, mais la communication reste entière pour donner l’illusion de rendre des comptes aux électeurs !

Voter tous les 6 ans, puis recevoir des relevés d’étape autosatisfaits reste le degré zéro d’une vie politique locale dynamique. Malgré sa promesse de campagne, David Gehant, et sa majorité, ne concerte ni ne consulte sur rien. Tout au plus informe-t-il une fois que tout est ficelé, comme pour la gestion de l’eau ou le nouveau mode de collecte des ordures ménagères.

Assumant de gâcher ce concert de louanges, l’équipe de Sur la place a choisi de faire entendre un son différent. Dans ce numéro, vous trouverez des informations qui dessinent un tout autre paysage politique. Bien loin du discours officiel d’un maire président avant tout gestionnaire (de son image principalement), sans vision franche des défis locaux à relever.

Charles Dannaud

Mi-mandat : fausses notes dans un concert de louanges

« Forcalquier en commun », qui sommes-nous ?

Il ne faut pas croire tout ce qu’on nous dit

Toujours pas de logement social en vue à Forcalquier

Partager l’expérience du conseil municipal

Numéro 8 - mars 2023

EDITO

Concertation ? Quelle concertation ?

Certains élus jugent que l’expression des citoyens se fait par la seule voie du vote. Une fois le mandat obtenu, rideau jusqu’au scrutin suivant. Un président de la République peut ainsi affirmer sans ciller : « La réforme des retraites était dans mon programme, j’ai été élu pour [la] faire. » À quoi bon s’embarrasser de discuter alors qu’il pense savoir mieux que tout le monde ce qu’il faut faire ?

À l’échelle locale aussi se manifeste ce désintérêt pour la concertation. L’exemple récent le plus éloquent est celui du nouveau centre de santé de Forcalquier. La décision a été prise par le maire sans consultation ni des professionnels de santé, ni des élus locaux, ni de la population. Juste parce que la santé, c’est important : une évidence, que personne ne conteste !

Pour limiter les tensions provoquées par la baisse de la ressource en eau, la concertation entre les différents usagers est aussi indispensable.

Concernant le choix des « points d’apports volontaires » de la nouvelle gestion de collecte des ordures ménagères, une réunion publique permettrait à la population de participer à la sélection des emplacements.

Car, quand il y a concertation, les décisions sont mieux adaptées et mieux acceptées. • Ch.D.

LA FÊTE EN COMMUN

Une maison d’urgence dans la précipitation

Que faire quand l’eau vient à manquer

« Petit Colporteur », tu nous manques…

DOB : les projets d’investissement et leur financement

Hypermarché

La minorité, force de proposition

Numéro 7 - décembre 2022

EDITO

Faut-il mettre le Père Noël à la retraite ?

Le vieux débonnaire barbu et ventru, star du mois de décembre, nous a mal habitués à notre époque : les présents qui tombent du ciel – la pluie, par exemple – se font rares. Comment réclamer son cadeau sans se soucier de savoir si son voisin aura le sien ?

L’un qui a foré un puits et qui pompe dans une nappe phréatique appartenant à tout le monde peut-il bichonner sa pelouse tandis que celle du voisin est transformée en paillasson par la sécheresse ? L’autre qui utilise l’eau du canal de Provence peut-il ignorer la colère du maraîcher frappé par l’interdiction d’arroser ?

Autres sujets d’inquiétude : les forêts de Lure, menacées par des centrales photovoltaïques pour produire une énergie dont nous ne savons pas nous passer ; les terres arables des Chalus vouées au béton au nom de l’Économie, etc. Et toujours la même question brûlante : comment faire pour continuer à vivre le mieux possible alors que les ressources naturelles se réduisent comme peau de chagrin ?

Croire au Père Noël ne nous sortira pas de l’impasse. En revanche, porter haut et tous les jours l’esprit de Noël est une piste prometteuse : en célébrant la solidarité, l’accueil, le partage, nous nous armons contre la tentation du chacun pour soi. Un beau cadeau à déposer au pied de notre sapin commun.

• Ch.D. avec D.F.

Silence, on vote

Une nouvelle maison de santé : la charrue avant les bœufs

La forêt sacrifiée sur l’autel de l’énergie ?

La dette, un indispensable outil de développement

Une assemblée générale dynamique et bien remplie

Être élu et se former

Précisions sur les indemnités des élus

Exproprier pour mieux bétonner

Gouverner, c’est prévoir

Numéro 6 - septembre 2022

EDITO

La transparence, une exigence démocratique

Élections après élections, la grande gagnante est désormais l’abstention. Ce phénomène alerte sur la défiance envers les institutions et les élus. Pour rapprocher les citoyennes et les citoyens de la vie politique, une voie simple : faire de la transparence une exigence.

Entendons-nous bien, la transparence dont il est question ici ne concerne pas la vie privée. En revanche, ce qui relève de la décision politique (notamment l’utilisation de l’argent du contribuable) doit être mis sans ombre sur la place publique. Car, en l’absence d’explication claire et sincère des choix politiques, le soupçon de l’arbitraire s’infiltre : la démocratie s’affaiblit quand se développe le sentiment de règles à la tête du client. À titre d’exemple à l’échelle locale, l’attribution des subventions aux associations (voir p. 3) montre bien la mécanique pernicieuse qui se met en place sans critères connus de tous.

La transparence n’est pas (encore) une habitude en France. Pourtant, nous avons toutes et tous à gagner à la promouvoir : elle fortifie notre démocratie et sa capacité à défendre l’intérêt général plutôt que les intérêts particuliers. • Ch.D.

Cherche projet touristique…

Malaise dans la culture

Suppression d’Oxy’Jeunes : nos ados livrés à eux-mêmes ?

Les associations de Forcalquier : plus de transparence pour plus de confiance

Projets de territoire ou stratégie de communication ?

Indemnités des élus : non-respect de la loi

Numéro 5 - juin 2022

EDITO

Démocratie : mettre son bulletin dans l'urne ne suffit pas

Aller voter ? Oui, certes, ne méprisons pas cet appel à participer à la vie électorale du pays. Cependant, la démocratie est bien davantage que la solitude de l’isoloir et la délégation du pouvoir : elle est affaire collective.

Car chaque lieu, chaque moment permettant  a confrontation des points de vue ouvre sur la possibilité que les peurs, les colères, les passions, les rêves se transforment en projet collectif.Ce peut être à l’échelle d’une association, d’un syndicat, d’une équipe sportive, d’une lutte pour défendre une terre agricole ou une forêt… Parfois, par la vertu du dialogue, le moi devient nous, l’intérêt général dépasse l’intérêt particulier.

La démocratie, si elle a besoin de la raison, est une question de corps et d’émotion, de présence physique. Elle s’expérimente dès l’enfance. Elle prend forme par la pratique de débats sereins ou pas, mais nourris de reconnaissance, d’écoute et de considération mutuelles. Elle préfère le dialogue à l’invective, la confiance à la méfiance.

Aujourd’hui, le seul vote n’apaise plus rien, la contestation déborde. Alors, pratiquons la démocratie au quotidien, dans la « vraie vie ». Même « jardiner ensemble » (voir l’article ci-contre) est déjà un pas dans ce sens. Redonnons-nous cette capacité d’action. • Ch.D.

Jardinons ensemble

Les taxes foncières : une injustice fiscale

Le patrimoine végétal de notre ville

Vélo et transport en commun attendront

L’autonomie énergétique, une proposition de Forcalquier en commun votée par la majorité municipale

Appel d’urgence au don du sang :

Numéro 4 - mars 2022

EDITO

L'eau, demain

Les vestiges de l’aqueduc de la Mère des fontaines et des aiguières sculptées nous le rappellent : pour nos prédécesseurs, l’eau était une préoccupation majeure. Aujourd’hui, nous oublions souvent combien l’eau peut être rare et son absence, une catastrophe. Les spécialistes l’assurent : en Provence, l’eau va réduire en quantité et en qualité, augmentant les conflits entre utilisateurs et la dégradation des milieux naturels.

Un rendez-vous important devrait nous aider à anticiper cette évolution. La loi oblige à transférer les compétences eau et assainissement des communes vers l’intercommunalité. Actuellement, à Forcalquier, ces services sont délégués à la SEM. La communauté de communes pourra décider de poursuivre avec le privé ou de gérer l’eau directement, comme c’est déjà le cas dans 10 des 13 communes. Il nous semble primordial d’organiser une consultation de la population pour arriver à la meilleure décision. . Forcalquier, le maire a d’ores et déjà donné son accord de principe pour une telle consultation.

Tenons-nous prêts à informer, réfléchir, discuter de la meilleure façon de garantir le droit à l’eau de toutes et tous, sans priver les milieux naturels. Soyons à la hauteur de cet enjeu démocratique. • Ch.D.

Des mesures liberticides qui divisent la population

« Souriez, vous êtes filmés »

La Poire en deux, l’épicerie sociale et solidaire de Forcalquier

Zéro chômeur, un projet réaliste si on veut s’en donner les moyens

Le cabinet du maire s’étoffe

Urgence climatique

Le maire tient permanence. Et les autres élus ?

27 élus, dont 14 sur la touche

Parrainage

Numéro 3 - décembre 2021

EDITO

Se passer de l'homme providentiel

Difficile d’y échapper. Tous les cinq ans, le spectacle de la campagne prési¬dentielle accapare les médias et fait frissonner les professionnels de la politique qui s’y verraient bien. Le trône de France fait fantasmer : celui qui l’occupe concentre de multiples pouvoirs. Vers lui convergent les regards, les attentes, l’admiration … , la haine aussi. À cet homme providentiel, nous demandons d’apporter la solution à tous nos problèmes. Comment n’aurait-il pas la tête qui grossit et les chevilles qui enflent quand tout est organisé pour qu’il décide sans partage ?
La présidence de la République est le stade ultime : régions, départements, mairies … , les modèles réduits d’hommes providentiels se multiplient. Le système qui consacre des hommes prétendument charismatiques s’épuise; en témoigne la vigueur de l’abstention.
Pas de désertion généralisée pour autant : loin de l’attention médiatique, l’engagement politique se renouvelle, surtout à l’échelle locale, dans des situations concrètes, dans la pratique de la décision collective. Ici et maintenant, reprendre sa vie en main, porté par la conviction que décider à plusieurs d’un destin commun vaut toujours mieux que d’être guidé par un seul. C’est ce que nous souhaitons pour l’année 2022.
• Ch.D.

À propos de l’aménagement des ronds-points

Des emplois précaires à la commune, pour quoi faire ?

Quelle place pour la démocratie ?

La médiathèque deviendra-t-elle payante ?

Unis Verts Paysans : 10 ans déjà !

Le budget 2021 était-il à la hausse ou à la baisse ?

Des caméras dans la rue, une banalité ?

Numéro 2 - septembre 2021

EDITO

Informer sans complaisance ni caricature

Ne laissons pas l’invective et la polé­mique envahir le champ politique ! À l’affrontement des idées, des paroles et des actions, préférons un dialogue fertile qui permettra l’élaboration d’un projet toujours en recherche.
Il ne s’agit pas d’être tous d’accord sur tous les sujets, mais d’être capables de nous rassembler pour une création commune, de dépasser nos oppositions pour agir ensemble.
Veillons à ne pas nous laisser enfer­mer dans le monde binaire du« pour ou contre ». Ajoutons de la nuance et enrichissons notre réflexion de nos différences.
Ce que nous voulons ici, Sur la place, c’est diffuser une information claire et objective sur la vie de Forcalquier. Allons de l’avant avec ce qui est bon pour notre quotidien ou ce qui pourrait être mieux. Et, forts de notre devoir de vigilance, dénonçons ce qui doit l’être. C’est pourquoi nous avons ouvert une rubrique « Il ne faut pas croire tout ce qu’on nous dit». Nous y relevons des informations imprécises, voire fausses, diffusées dans la communication de la majorité municipale. Preuves et chiffres à l’appui, nous nous permettons de les rectifier.

Cl.C. & LM.

Faut-il éclairer la ville la nuit ?

Cinéma Le Bourguet : c’est reparti pour cinq ans

Mais où est passé le musée ?

Vers un réseau de solidarité ?

La dette, un indicateur à surveiller

Une démoustication en toute discrétion

Passeport du civisme : pourquoi nous avons voté contre

Retour sur les élections départementales de juin 2021

Numéro 1 - juin 2021

EDITO

Vous informer

Après plusieurs mois d’une démarche rassemblant de nombreuses idées et énergies, Forcalquier en commun a présenté une liste pour porter un projet collectif aux élections municipales de 2020. Le 28 juin, 1 264 électeurs et électrices choisissaient de nous faire confiance, un beau succès pour notre démarche, mais insuffisant pour emporter la majorité des sièges. Depuis, nos élus sont sept à siéger au conseil municipal, qui comporte 29 membres. Dans la mesure des moyens à leur disposition, ces quatre femmes et trois hommes s’appliquent à défendre les valeurs portées par notre mouvement. La démocratie est la première d’entre elles : une démocratie qui ne se réduit pas à un vote tous les six ans, mais qui vit d’échanges d’idées, de confrontations de points de vue, de la multiplicité des regards, et même de désaccords. Nous pensons aussi que la démocratie a besoin d’une information fiable et précise largement partagée. Le bulletin municipal et les réseaux sociaux ne suffisent pas à rendre compte des décisions prises par la municipalité et de leurs conséquences sur notre vie quotidienne. Sur la place vous proposera des informations peu diffusées que nous estimons importantes pour Forcalquier et la communauté de communes. Vous y trouverez aussi l’actualité de notre mouvement, ainsi que la présentation de projets qui méritent d’être connus.

Nous vous souhaitons une bonne lecture,

L’équipe de rédaction

Forcalquier en commun, pour une action politique renouvelée

Cooplicot, l’habitat participatif pour tous et toutes

Mérite ou contrôle des agents?

Un héritage de finances saines… pour quels projets ?

Gaspillage au rond­ point de Verdun

Aider les commerçants, une initiative des élus minoritaires

Projet Cooplicot : promesse non honorée

Intermarché : et maintenant la justice

Subventions aux associations : le grand flou

10 caméras, 96 000 euros d’argent public

Le règlement du conseil municipal bride les échanges

Indemnités des adjoints : plus 30 %

Ressources

Retrouvez ci-dessous l’ensemble des tracts envoyés aux forcalquiérennes et forcalquiérens.

P.V. d'A.G. 07.07.20

Le 7 juillet dernier s’est tenue l’assemblée générale de Forcalquier en commun en présence de 77 adhérents. Vous en découvrirez ici le procès-verbal qui relate, outre les formalités d’usage, quelques orientations pour l’avenir de notre association.

Tract #1

Qui sommes-nous ?
Les bases de notre action

Tract #2

Qui sommes-nous ?
La liste

Tract #3

Le programme
L'agenda