EDITO
Certains élus jugent que l’expression des citoyens se fait par la seule voie du vote. Une fois le mandat obtenu, rideau jusqu’au scrutin suivant. Un président de la République peut ainsi affirmer sans ciller : « La réforme des retraites était dans mon programme, j’ai été élu pour [la] faire. » À quoi bon s’embarrasser de discuter alors qu’il pense savoir mieux que tout le monde ce qu’il faut faire ?
À l’échelle locale aussi se manifeste ce désintérêt pour la concertation. L’exemple récent le plus éloquent est celui du nouveau centre de santé de Forcalquier. La décision a été prise par le maire sans consultation ni des professionnels de santé, ni des élus locaux, ni de la population. Juste parce que la santé, c’est important : une évidence, que personne ne conteste !
Pour limiter les tensions provoquées par la baisse de la ressource en eau, la concertation entre les différents usagers est aussi indispensable.
Concernant le choix des « points d’apports volontaires » de la nouvelle gestion de collecte des ordures ménagères, une réunion publique permettrait à la population de participer à la sélection des emplacements.
Car, quand il y a concertation, les décisions sont mieux adaptées et mieux acceptées. • Ch.D.